Le regard créateur.
Comme d'habitude, les faits sont sans importance. Manger, dormir, sont des incongruités si on n'a ni faim ni sommeil. C'est la volonté qui produit l'action qui est importante. L'action ne dure qu'un instant et est à chaque fois unique mais la volonté qui soutent l'action a tendance à se reproduire. Ainsi, c'est le désir de vivre qui fait la vie. Sans cette envie, la vie laisse vite la place à la mort, réelle, ou vécue comme telle si le corps résiste encore un peu.
Il me vient souvent à l'esprit ces paroles du Bouddha : « Avec notre esprit, nous créons le monde ». Et si tout n'était qu'un rêve ? Si le monde, tel que nous le percevons, n'était pas une interprétation de nos sens, comme on le croit souvent, mais plutôt une projection de notre esprit afin de nous créer une réalité tangible ? Assurément, une abeille ou un requin des profondeurs, a une vision bien différente de la nôtre. Mais nous englobons ces deux mondes sous une seule conception de notre esprit appelée Nature ou Terre. Une seule chose pour l'un, deux choses pour l'autre ?
Depuis Einstein et le Bouddha lui-même, on ne saurait dire si les supermarchés, le Big Bang, l'espace-temps ou simplement la lumière sont des réalités ou des créations de l'esprit humain, matérialisées par sa propre volonté. A propos du temps : rien ne dure, c'est bien connu. Avant qu'un évènement ne se produise, il n'était pas là. Et après, il n'y est plus. Entre les deux, juste un éclair de conscience humaine. Un fragment. Il en est de même des relations humaines, des sentiments, de l'amour. Rien avant, des souvenirs fragiles après, puis leur disparition la mort venue.
La photographie permet sans conteste de figer ce processus. C'est bien entendu tout à fait artificiel. Le spectateur peut très bien voir que dans la banalité d'une scène de rue, seul l'instant T importe. Les faits, eux, sont comme d'habitude sans importance.
Seul cet instant, figé par la photographie, nous rappelle qu'entre deux riens, entre passé et future, entre naissance et mort, il s'est passé quelque chose. Au-delà de ce fragment est le néant. (Y.Oliver)
Après bien des expositions dans toute la Wallonie et le Nord de la France, Yves Oliver publie en 2012 un livre de photographies, en noir et blanc : "Fragments"
Extraits du Livre d'Or des expositions :
"Vous nous avez emmenés dans nos rêves. Tout est calme et pur. Merci à vous !" (Leuze)
"Félicitations pour cette très belle exposition et la perception de vos différentes photos" (Leuze)
"Exposition de grande qualité tant par la diversité des sujets abordés que par la maîtrise technique de la prise de vue et des tirages" ( Mons)
"Il y a une géométrie humaine du lieu de passage qui laisse l'espoir qu'il s'y passe quelque chose de simplement beau.Le choix de ces photos me fait rebondir d'idée en idéal. Cette dualité permanente !...Merci !" (Charleroi)
"Ces photos ont du caractère. De chacune d'elle se dégage un message. Félicitations !" (Leuze)
"Votre exposition est fascinante. S'attarder est un régal. Félicitation pour votre merveilleux travail." (La Louvière)
« Vos photos sont si superbes, si belles. Bravo ! à tant de talent. Vous avez toute mon admiration. Je repars avec quelque chose de plus dans mon cœur. » (Malmedy)
©Yves Oliver 2020